Gaston BACHELARD

- L'imagination n'est rien d'autre que le sujet transporté dans les choses.

- Devant une flamme, dès qu'on rêve, ce que l'on perçoit n'est rien au regard de ce qu'on imagine.

- On veut toujours que l'imagination soit la faculté de former des images. Or elle est plutôt la faculté de déformer les images fournies par la perception, elle est surtout la faculté de nous libérer des images premières, de changer les images.

- L'oiseau construirait-il son nid s'il n'avait son instinct de confiance au monde.

- Dans la bataille de l'homme et du monde, ce n'est pas le monde qui commence.

- C'est en terme d'obstacle qu'il faut poser le problème de la connaissance scientifique.

- Quand il s'agit d'écrire des sottises, il serait vraiment trop facile d'écrire un gros livre.

- Rien ne va de soi. Rien n'est donné. Tout est construit.

- Un être privé de la fonction d'irréel est aussi névrosé qu'un être privé de la fonction du réel.

- Les choses nous rendent regard pour regard. Elles nous paraissent indifférentes parce que nous les voyons d'un œil indifférent. Mais pour un œil clair, tout est miroir. Pour un regard sincère et grave, tout est profondeur.

- Le moi s'éveille par la grâce du toi.

- Le paradis, à n'en pas douter, n'est qu'une immense bibliothèque.

- Vivre comme un arbre quel accroissement ! Quelle profondeur ! Quelle rectitude ! Quelle vérité !

- L’action dépend de la gestion du temps.

- L'esprit n'est jamais jeune, car il a l'âge de ses préjugés.

- Qui ne continue pas à apprendre est indigne d’enseigner.

- La possession d’une forme de connaissance est automatiquement une réforme de l’esprit.

- Toute connaissance est une réponse à une question.

- Il faut que la volonté imagine trop pour réaliser assez.

- L'opinion pense mal, elle ne pense pas.

- La volonté de condamner emploie toujours l'arme qu'elle a sous la main.

- Imaginer, c'est hausser le réel d'un ton.

- La conquête du superflu donne une excitation spirituelle plus grande que la conquête du nécessaire.