Jacques BREL
- Enfin, quoi, si j'avais du talent, je n'aurais tout de même pas fait des chansons.
- La femme a peur de l'avenir. L'homme redoute le présent.
- Au fond, les gens devraient peut-être apprendre à aimer avant de songer à s'aimer.
- Il est extrêmement mal élevé, quand on est blessé, de le faire savoir.
- Je crois que Dieu, ce sont les hommes et qu'ils ne le savent pas.
- Je hais la prudence, elle ne vous amène à rien.
- L'aventure c'est le trésor que l'on découvre à chaque matin.
- La meilleure façon de gommer son chagrin, c'est de continuer sa passion.
- Un homme passe sa vie à compenser son enfance.
- On ne réussit qu'une seule chose, on réussit ses rêves.
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« Jacques Brel, Vivre debout » de Jacques Vassal
- C'est très difficile de dire aux gens qu'on les aime. J'y arrive pas. J'arrive à me le dire. J'arrive pas bien à le leur dire (18/3/66)
- Il y a deux sortes de temps, il y a le temps qui attend, et le temps qui espère (L'Ostendaise)
- Rêver un impossible rêve, porter le chagrin des départs, brûler d'une impossible fièvre, partir où personne ne part...
- Mon père était un chercheur d'or, l'ennui, c'est qu'il en a trouvé (L'Enfance - 1972)
- Les bourgeois, c'est comme les cochons : plus ça devient vieux, plus ça devient bête ! (Les Bourgeois)
- L'enfance, qui peut nous dire quand ça finit, qui peut nous dire quand ça commence (L'Enfance - 1972)
- On n'en finit pas de courir après les rêves de son enfance.
- Faut dire qu'on ne nous apprend pas à se méfier de tout...
- Moi, je regrette que la guerre ait duré quatre ans. C'est une des choses de ma vie que je regrette. Ça a été long ! (1969)
- Aimer jusqu'à la déchirure, aimer, même trop, même mal...
- C'est trop facile quand les guerres sont finies, d'aller gueuler que c'était la dernière (Grand Jacques)
- Moi je pourrai lever le monde, avant que le monde m'ait couché.
- Heureux les amants séparés, et qui ne savent pas encore, qu'ils vont demain se retrouver (Heureux)
- À mon avis, la paternité n'existe pas. C'est une vue de l'esprit. La maternité, elle, existe et la tendresse de la mère est indispensable. Par contre, il est presque impossible pour un père d'établir un dialogue véritable avec ses enfants (1964)
- C'est trop facile d'entrer aux églises, de déverser toute sa saleté, face au curé qui dans la lumière grise, ferme les yeux pour mieux nous pardonner... (Grand Jacques)
- Au début, j'étais pas incompris. J'étais mauvais (...) Personne n'a voulu chanter mes chansons au début. J'ai été obligé de me débrouiller moi-même avec ce que j'écrivais (5/5/68)
- France Soir : "M. Brel est belge. Nous lui rappelons qu'il existe de très bons trains pour Bruxelles" (février 1954)
- Rien ne se vend mais tout s'achète, l'honneur et même la sainteté (Ça va)
- C'est comme ça depuis que le monde tourne, et il vaut mieux pas y toucher (C'est comme ça)
- Quand on n'a que l'amour, pour parler aux canons, et rien qu'une chanson, pour convaincre un tambour (Quand on n'a que l'amour - 1956)
- La chanson est un moment, elle est un instant. C'est quelque chose de fugace, d'éphémère (28/4/68)
- Un gars qui fait de l'éternité, moi je trouve ça à hurler de douleur ! (idem)
- Toutes les chansons du monde doivent être ratées. Et les belles, ce sont celles qui sont bien ratées (idem)
- On est deux à vieillir, contre le temps qui cogne, mais lorsqu'on voit venir, en riant la charogne, on se retrouve seul (Seul)
- Brel, ça n'existe pas. Ça n'existe qu'en fonction d'un certain nombre d'individus avec qui j'essaie de travailler et qui d'ailleurs travaillent avec moi (1961)
- On n'oublie rien, de rien, on n'oublie rien du tout (...), on s'habitue, c'est tout (On n'oublie rien)
- Il faut faire, et non projeter de faire.
- J'estime que j'ai le droit d'écrire absolument ce que j'ai envie, mais je n'ai peut-être pas le droit de le chanter exactement comme j'ai envie. Parce que là, il y a un cadeau à faire aux gens, il faut qu'ils puissent la comprendre (janvier 1963)
- Quand je chante une chanson pour la première fois, je ne sais pas du tout qui chante... et ce n'est qu'après que je sais que le gars qui chante Jef et fait comme ça et comme ça, ce sont mes mains qui le disent, c'est mon corps (1967)
- Si j'avais été beau, je crois que je n'aurais pas eu de carrière du tout.
- Si j'avais continué, je serais devenu adroit. Et il ne faut pas devenir adroit.
- Maintenant je vais quitter la chanson. Je me relance dans des aventures, dans une aventure. Ne me demandez pas de bonnes raisons. Si je continue, je vais recevoir plus que je ne peux donner. Je ne veux pas, parce que ce serait malhonnête (27/7/67)
- L'âge d'or c'est quand on dort, dans sa dernière caserne (L'Âge idiot)
- Et puis les adultes sont tellement cons, qu'ils nous feront bien une guerre, alors je viendrai pour de bon, dormir dans ton cimetière (Jojo)
- L'enfance, qui peut nous dire quand ça finit, qui peut nous dire quand ça commence ? (L'Enfance)
- C'est le vent du Nord, qui me fera capitaine, d'un brise-larmes, pour ceux que j'aime (Mon père disait)
- J'arrive j'arrive, mais qu'est-ce que j'aurais bien aimé, encore une fois traîner mes os, jusqu'au soleil, jusqu'à l'été... (J'arrive)
- Mais je te le redis, je n'irai pas plus loin (Vesoul)
- Telle est ma quête, suivre l'étoile... (La Quête)
- La générosité, c'est une folie (1972)
- C'est rien, avec de l'imprudence, c'est tout ce qui n'est pas écrit... (L'Enfance)
- Il y a deux sortes de gens, il y a les vivants, et ceux qui sont en mer...
- Le cur en déroute, et la bite sous le bras... (Knokke-le-Zoute tango)
- Cette tendresse, nous en manquons parce que nous ne savons plus la donner.
- Ils parlent de la mort comme tu parles d'un fruit... (Marquises)
- Brassens à la mort de Brel : "Il sera facile pour moi et pour ses amis de le faire revivre. Il n'y aura qu'à écouter ses disques"
- Je veux qu'on rie, je veux qu'on danse, quand c'est qu'on me mettra dans le trou...
- Les rôles, je m'en fous complètement, vous savez. Ce qui est intéressant, c'est d'apprendre des choses, dans la vie. Les rôles sont un phénomène de comédien que je ne connais pas bien (mars 1972)
- L'apparence est un phénomène de vanité dont je me fous. J'ai trop d'orgueil pour être vaniteux, de toute façon (idem)
- La plupart des histoires d'amour que j'ai pu constater dans ma vie se passent entre des gens qui ne sont pas intelligents et pas bien beaux (idem)
- Avoir envie, c'est la seule raison intelligente que je connaisse ; ne pas avoir envie, c'est l'autre seule raison intelligente que je connaisse (idem)
- C'est important, vivre, faut pas... c'est vachement autre chose que de « faire ce que l'on doit faire ». Ce qui compte, c'est le bonheur (idem)
- L'échec, n'est pas une obsession, c'est un constat. Comme on constate que l'on a deux pieds, moi je constate que l'échec fait partie de la vie ; et que ne pas savoir que l'on va à l'échec, croire que la vie va se passer comme un cadeau, rend infirme, est une énorme faute (idem)
- La charité, c'est un devoir d'État ; je crois que c'est comme ça qu'on l'appelle. La générosité, c'est une folie (idem)
- Je ne crois pas aux solutions toutes faites : tout le monde fait ce qu'il peut (idem)
- Je préfère me tromper que de ne rien faire, que de me permettre un tant soit peu, ne serait-ce qu'une seconde, de m'asseoir quelque part et de juger les autres (idem)
- Le jour où je ne ferai plus de bêtises, je serai très malheureux. Parce que ça voudra dire que je ne ferai plus rien (idem)
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- Les gens sont des hasards biologiques qui font ce qu'ils peuvent.
- J'aime ceux qui ont un chemin à faire, car vivre, c'est aller d'une difficulté à une solution éventuelle.
- L'humour est la forme la plus saine de la lucidité.
- Les hommes sont malheureux parce qu'ils ne réalisent pas les rêves qu'ils ont.
- Dès qu'il y a des gens qui bougent, les immobiles disent qu'ils fuient.
- Ça n'existe pas les adultes, c'est une attitude. On n'en finit pas de courir après les rêves qu'on a eu quand on était petit.
- Vivre, ce n'est pas sérieux, ce n'est pas grave. C'est une aventure, c'est presqu'un jeu. Il faut fuir la gravité des imbéciles.
- La pire forme d'absurdité est d'accepter ce monde tel qu'il est aujourd'hui et de ne pas lutter pour un monde comme il devrait être.
- Non, Jef, t'es pas tout seul - Mais arrête de pleurer - Comme ça devant tout le monde - Parce qu'une demi-vieille - Parce qu'une fausse blonde - T'a relaissé tomber (...) - Je sais que tu as le cur gros - Mais il faut le soulever, Jef.