Charles de GAULLE

- Roger Vaillant a dit de lui : Churchill se saoule, Staline se saoule, il n'y a que de Gaulle qui ne se saoule pas, mais de Gaulle n'est pas un contemporain, ce n'est pas un vivant, c'est une image d'Épinal destinée à illustrer Plutarque.

- Jean Cau a dit de lui : Il n'avait pas d'os. Ses vêtements paraissaient flotter sur lui. Le regard, la peau du visage, les mains au bout de longs bras, ça flottait. Il flottait sur la France, à coups de miracles, comme l'Autre marchait sur les eaux.

- Tout Français désire bénéficier d'un ou de plusieurs privilèges. C'est sa façon d'affirmer sa passion pour l'égalité.

- Les Arabes, ce n'est rien. Jamais on n'a vu des Arabes construire des routes, des barrages, des usines. Après tout, peut-être n'ont-ils pas besoin de routes, de barrages, d'usines... - Décembre 1967.

- Si les policiers n'étaient pas bêtes, ils ne seraient pas des policiers - Cité par Ernest Mignon 1962.

- Recevoir un grand nombre de journalistes est un plaisir. Un petit nombre : un ennui. Un seul d'entre eux : un supplice - Cité par Ernest Mignon 1962.

- Mon drame s'écrit en peu de mots : je n'ai d'estime que pour ceux qui me résistent, mais je ne peux pas les supporter - Cité par J.R. Tournoux.

- Les généraux, au fond, me détestent. Je le leur rends bien. Tous des cons - Cité par P. Viansson-Ponté 1977.

- L'Afrique ? C'est tout simple, je vais vous expliquer : c'est noir et ça grouille.

- En conseil des ministres, après les déclarations de Georges Pompidou se posant en successeur : Quelle que soit votre impatience de me voir partir, il vous faudra attendre trois ans. Si Dieu me prête vie, bien entendu. Mais, comme vous ne l'ignorez pas (un léger clin d'œil)... Dieu est gaulliste... - Cité par F. Barreyre 1971.

- Comment voulez-vous gouverner un pays où il existe 258 variétés de fromage ?

- Les Français ne pensent qu'à bouffer et à augmenter leur niveau de vie. Le bifteck-pommes frites, c'est bon. La Quatre-chevaux, c'est utile. Mais tout cela ne constitue pas une ambition nationale - Cité par E. Mignon 1962.

- Je ne vais pas mal. Mais rassurez-vous : un jour, je ne manquerai pas de mourir ! - Conférence de presse 4/2/65.

- On ne devrait plus accepter de responsabilités suprêmes au-delà de soixante ans - Cité par J.R. Tournoux.

- L'année 1968, je la salue avec satisfaction... En considérant la façon dont les choses se présentent, c'est vraiment avec confiance que j'envisage, pour les douze prochains mois, l'existence de notre pays - Allocution télévisée 31/12/67.

- Qui aurait pensé que de Gaulle en serait là un jour, parce que les enfants de ses ministres en ont assez d'aller de Passy à Nanterre en Austin... et qu'ils entraîneraient le meilleur de la jeunesse, en gros celle qui m'a suivi en 40 ! - 1968.

- La pire calamité après un Général bête, c'est un Général intelligent.

- Le plus difficile, ce n'est pas de sortir de Polytechnique, c'est de sortir de l'ordinaire.

- Pour moi, l'histoire de France commence avec Clovis.

- La guerre c'est comme la chasse. Mais, à la guerre, le lapin tire.

- Pour un peuple, la plus sûre étoile dans la tempête, c'est la fidélité à sa vocation.

- Je ne connais que deux sortes d'hommes : ceux qui se couchent et ceux qui veulent se battre.

- La France fut faite à coups d'épée.

- La France a perdu une bataille, mais la France n'a pas perdu la guerre.

- Le silence, splendeur des forts et refuge des faibles.

- Des chercheurs qui cherchent, on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche.

- Comme chef de l'État, deux choses lui avaient manqué : qu'il fût un chef ; qu'il eût un État.

- La gloire se donne seulement à ceux qui l'ont toujours rêvée.

- La vie n'est pas le travail : travailler sans cesse rend fou.

- Le caractère, c'est d'abord de négliger d'être outragé ou abandonné par les siens.

- Le désir du privilège et le goût de l'égalité, passions dominantes et contradictoires des Français de toute époque.

- Les choses capitales qui ont été dites à l'humanité ont toujours été des choses simples.

- Les exigences d'un grand peuple sont à l'échelle de ses malheurs.

- Parfois, les militaires, s'exagérant l'impuissance relative de l'intelligence, négligent de s'en servir.

- Rien ne rehausse l'autorité mieux que le silence, splendeur des forts et refuge des faibles.

- Toujours le chef est seul en face du mauvais destin.

- Tout homme qui écrit, et qui écrit bien, sert la France.

- Un ministère de la Condition féminine ? Et pourquoi pas un sous-secrétariat au tricot ?

- Comme il est étrange que l'on doive se battre à ce point pour arracher de soi ce que l'on veut écrire ! Alors qu'il est presque facile de tirer de soi ce que l'on veut dire, quand on parle.

- Giraud a mis longtemps à comprendre que le cercle est la plus longue distance à parcourir pour revenir au même point.

- Le temps est l'étoffe de la réalité... Jusque dans ses pires cruautés, la vie a des saveurs qui la font désirable.

- Les choses n'ont que l'importance qu'on leur donne. L'amour est au fond plus amer que doux, n'en faisons pour rien au monde l'objet principal de nos préoccupations, mais seulement un assaisonnement de la vie.

- Comme un politicien ne croit jamais ce qu'il dit, il est toujours étonné que d'autres le fassent.

- Pourquoi voulez-vous qu'à soixante-sept ans, je commence une carrière de dictateur.

- Les possédants sont possédés par ce qu'ils possèdent.

- À mon sens, la France ne peut être la France sans grandeur.

- Être inerte c'est être battu.

- Ne pas vouloir prendre de risques c'est parfois prendre des risques encore plus importants.

- Si une communauté n'est pas acceptée, c'est parce qu'elle ne donne pas de bons produits, sinon elle est admise sans problème. Si elle se plaint de racisme à son égard, c'est parce qu'elle est porteuse de désordre. Quand elle ne fournit que du bien, tout le monde lui ouvre les bras. Mais il ne faut pas qu'elle vienne chez nous pour imposer ses mœurs.

- La défense ! C'est la première raison d'être de l'État. Il n'y saurait manquer sans se détruire lui-même.

- Soyons fermes, purs et fidèles. Au bout de nos peines, il y a la plus grande gloire du monde : celle des hommes qui n'ont pas cédé.

- Il y a un pacte vingt fois séculaire entre la grandeur de la France et la liberté du monde.

- La vieillesse est un naufrage.