Marcel JOUHANDEAU

- La discrétion est la seule vertu qui souffre l'excès sans en souffrir.

- Le bonheur, c'est aujourd'hui ou jamais.

- C'est quand on a tout donné qu'on possède tout.

- Les hommes naissent libres et égaux en droits. Seulement, par la suite, il y en a qui se marient.

- Le cœur a ses prisons que l'intelligence n'ouvre pas.

- Pour supporter sa propre histoire, chacun y ajoute un peu de légende.

- Savoir aimer, c'est ne pas aimer. Aimer, c'est ne pas savoir.

- Les pires désirs errent parfois le soir au-dessus de moi comme de grands oiseaux que la pureté de mes profondeurs effraie et attire.

- Bien connaître quelqu'un, c'est l'avoir aimé et haï.

- Celui à qui tu demandes tout commence par te priver de tout.

- Il me tarde qu'arrive le soir pour disperser le monde et me retirer au milieu d'une grande forêt qu'habite un étrange animal : mon corps.

- Ce qu'il faut bien se garder de faire, c'est de forcer la porte du temps. S'en tenir au moment présent et ne pas savoir en quoi il se distingue de toujours.

- La sainteté n'est peut être que le comble de la politesse.

- Ce n'est ni l'amitié ni la bonté qui nous manquent, mais nous qui manquons à l'amitié et à la bonté.

- Pour ma part, il me semble avoir eu vingt ans jusqu'à soixante ans passés.

- Le bien est dans le bon usage que l'on fait de n'importe quoi.

- Je crois de plus en plus que la paresse est due à un écart d'imagination.

- La douceur envers soi est la source de toute politesse.