Alphonse KARR

- Défiez-vous des mots sonores : rien n'est plus sonore que ce qui est creux.

- Les hommes appellent <<vices>> les plaisirs dont ils sont privés et <<vertus>> les fredaines qu'ils peuvent encore faire.

- Les hommes ne vous trouvent sages que pour autant que vous approuvez ou partagez leur folie !

- L'immobilité est le plus beau mouvement de l'exercice.

- Ne pas honorer la vieillesse, c'est démolir la maison où l'on doit coucher le soir.

- Les amis font toujours plaisir ; si ce n'est pas quand ils arrivent, c'est quand ils partent.

- L'amoureux est presque toujours un homme qui, ayant trouvé un charbon ardent, le met dans sa poche en croyant que c'est un diamant.

- Chaque homme a trois caractères : celui qu'il a, celui qu'il montre, et celui qu'il croit avoir.

- L'avantage du célibataire sur l'homme marié, c'est qu'il peut toujours cesser de l'être s'il trouve qu'il s'est trompé.

- Plus ça change, plus c'est la même chose.

- On donne facilement des conseils ; ça amuse beaucoup celui qui les donne et ça n'engage à rien celui qui les reçoit.

- Entre tous les ennemis, le plus dangereux est celui dont on est l'ami.

- Il vaut mieux faire rougir une femme que la faire rire.

- On n'invente qu'avec le souvenir.

- L'âge où l'on partage tout est généralement l'âge où l'on ne possède rien.

- L'incertitude est la mère de tous les maux, jusqu'au moment où la réalité fait regretter l'incertitude.

- Si l'on veut abolir la peine de mort, en ce cas, que Messieurs les assassins commencent.

- Une femme ne meurt jamais que d'ennui. À soixante-quinze ans, une femme ne meurt pas parce qu'elle est vieille, mais parce qu'on ne l'amuse plus.

- Un baiser, c'est une demande adressée au deuxième étage pour savoir si le premier est libre !

- Pour gagner sa vie, il suffit de travailler... Pour devenir riche, il faut trouver autre chose.

- Les femmes devinent tout : elles ne se trompent que quand elles réfléchissent.

- N'ayez pas de voisins si vous voulez vivre en paix avec eux.

- La propriété est un piège, ce que nous croyons posséder nous possède.

- La première partie de la vie se passe à désirer la seconde ; la seconde à regretter la première.

- En amour, quand deux yeux se rencontrent, ils se tutoient.

- Chaque fois qu'un avocat défend la bonne cause, il y a en face de lui un autre avocat qui défend la mauvaise.