Bernard MONTAUD

- Regarder, c'est tellement extérieur. Voir, c'est tellement intérieur.

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« La psychologie nucléaire - Un accompagnement du Vivant »

- Puisque nous sommes tous difformes quelque part, à quoi bon nous le cacher ! Et si nous commencions à l'accepter et à nous accueillir tels que nous sommes ?

- L'imperfection humaine n'est pas un délit, mais une chance à saisir. C'est grâce à elle que nous avons la possibilité d'évoluer vers l'imperfection heureuse, vers un sourire surhumain, vers une hygiène de l'esprit, vers un dialogue intérieur biologique, vers une nouvelle bonne santé.

- Il est nécessaire d'être un tordu-boiteux pour avoir une chance de bonheur conscient.

- Sourire de sa propre imperfection, tendrement sourire de sa boiterie au moment où elle a lieu, voilà le commencement et le but de la vraie expérience intérieure.

- Un boiteux parfumé à l'encens restera un boiteux qui ignore ses mauvaises odeurs.

- Le dialogue avec notre grandeur, c'est BIO-LO-GIQUE, pas besoin de spirituel !

- La tentation de vision surnaturelle n'est souvent qu'un défaut provisoire de la contemplation du naturel.

- La conscience de l'autre ne nous propulsera jamais vers la nôtre.

- Rien n'est plus fort que les forces d'oubli.

- Livrés seulement à nous-mêmes, nous devenons des touche-à-tout ne s'engageant nulle part.

- À quoi bon en avoir toujours plus, si ce n'est pas pour être mieux ! À quoi bon la réussite du dehors, si elle ne règle rien en matière de bonheur !

- Quand un homme ne sait rien faire, il peut au moins commencer à s'asseoir immobile et silencieux !

- Chaque fois que nous pointons le doigt sur le mensonge naturel de la personnalité, sur l'écran, nous obligeons tout être à se justifier. Et cette justification raconte toujours ce qui s'est déroulé dans le passé pour qu'il en soit arrivé à tricher dans le présent.

- C'est le passé qui détermine la programmation du présent.

- Quel que soit le traumatisme, pour un être donné, c'est toujours exactement la même histoire qui se répète.

- Arrêtons de culpabiliser les papas et les mamans : ils ne sont pas de mauvais pères ou de mauvaises mères, ils sont simplement les représentants d'un règne imparfait.

- Pour être aimé il faut savoir renier sa différence et se fondre dans une ressemblance avec les autres. Il faut apprendre à se nier soi-même, à renier son individualité unique si l'on ne veut pas rester seul.

- À travers l'épreuve, que seule une certaine maturité intérieure permet de percevoir, l'homme se trouve devant un choix d'évolution ou de régression de son traumatisme. Soit il va réussir à dépasser son histoire grâce à l'épreuve, soit au contraire il va s'enfermer encore plus dans la répétition de son passé.

- On ne quitte pas la table de la même façon quand on n'a plus faim ou quand on a encore faim.

- Seul celui qui se consacre à ses petites douleurs « sans importance » a une chance de rencontrer sa propre importance.

- Il semblerait qu'à défaut de nous percevoir par le bonheur, notre nature nous offrait au moins le moyen de nous percevoir par nos douleurs.

- Tout homme a besoin d'être important aux yeux des autres et de lui-même.

- Tout comme la montagne se reflète dans l'eau et non l'inverse, il se trouve que la nature extérieure se reflète dans la nature humaine.

- Le bonheur d'être ne signifie en aucun cas le rejet du bonheur d'avoir, pas plus que la chaleur intérieure ne rejette le plaisir d'être au soleil.

- On ne meurt pas de la même façon quand on a réalisé ce que l'on avait à faire, ou quand on a totalement ignoré que l'on avait quelque chose à faire.

- Il nous faut avoir mal pour nous ressentir nous-même, mais cela nous entraîne dans une existence en état d'urgence où à chaque instant une douleur doit cesser.

- Le mystère de la douleur humaine c'est d'être le carburant du monde de l'Ego, le carburant d'un nouvel état de conscience.

- Moins voir pour moins souffrir, c'est en même temps un réflexe de survie pour ne pas sombrer dans la folie, et c'est un réflexe de survie instaurant la nécessité d'une personnalité capable de souffrir à sa façon.

- C'est en apprenant à vivre avec nos souffrances personnelles que nous nous préparons à supporter le spectacle de la douleur humaine.

- Il nous faut perdre le sentiment de notre grandeur pour avoir la possibilité de la reconquérir consciemment dans un travail sur soi.

- Tout ce qui ne progresse plus doit souffrir, et même souffrir de plus en plus, pour prendre la force de progresser à nouveau.

- L'humain existe par sa douleur, par ses nécessaires « j'ai mal », s'oubliant lui-même quand la douleur disparaît.

- L'important, ce n'est pas de toujours gagner le match, mais d'avoir bien joué !

- Si d'un côté le « moins voir pour moins souffrir » nous permet d'endurer des doses croissantes de folie sans amour, de l'autre le « mieux voir pour moins souffrir » nous permettra d'accueillir les doses croissantes d'amour de la Beauté qui nous guette.

- Si lors de la naissance un homme est né sur terre dans le monde visible, nous pourrions dire aussi, de façon déjà symbolique, qu'un Ange est également né au ciel, dans le monde invisible, comme une potentialité mise en sommeil d'un meilleur de l'homme à accomplir plus tard.

- Si d'un côté nous retrouvons notre petite personne au-delà du sans temps et sans espace de l'orgasme charnel, de l'autre nous retrouvons notre grande Individualité au-delà de l'éternité et de l'illimité de l'orgasme spirituel.

- De même qu'il n'est jamais douloureux de se lever de table après avoir mangé à sa faim, il n'est jamais douloureux de mourir après avoir accompli sa Tâche.

- Seules nos Actions et nos réactions subsisteront dans le cœur de ceux qui nous survivront.

- Voir, Pardonner, Agir (VPA), produit au-dehors tous nos Actes ou Actions ; Ignorer, Juger, Réagir (IJR), va, lui, produire au-dehors toutes nos réactions ; Recevoir, Traduire, Adapter (RTA), constitue tout l'inconscient au-dedans et tous les réflexes adaptatifs de la physiologie au-dehors.

- Tout ce qui refuse le droit à la différence s'impose le devoir de ressemblance !

- Plus nous serons sourds, plus il nous faudra de la douleur pour nous ressentir souffrant.

- Ne pas vouloir entendre nos douleurs, c'est être condamnés à souffrir de plus en plus.

- Un Acte réussi procure toujours les mêmes effets. Il offre tout d'abord un sentiment de puissance sur la vie ordinaire, comme si désormais il ne pouvait plus rien nous arriver de grave puisque nous pouvons transformer toute situation difficile en une chance à saisir. Mais il produit aussi le plaisir de se réunir aux autres et aux choses.

- Seule la décision de Voir contient que nous avons choisi le meilleur de nous-même et donc refusé la paresse de nous contenter du pire.

- Toutes les pratiques spirituelles contemporaines se résument peut-être finalement à l'apprentissage de SE VOIR, conduisant à l'art de TOUT VOIR.

- Un homme qui ne sait rien faire (intérieurement) peut toujours essayer de s'asseoir immobile et silencieux, et ensuite regarder ce qui lui arrive !

- L'Assise immobile, c'est l'Art de rencontrer notre silence et notre immobilité.

- Au fond, l'Assise immobile et silencieuse n'est qu'une pratique extérieure servant de support à notre pratique intérieure.

- Ne pas connaître ses envies c'est ne pas savoir s'aimer, et celui qui ne sait pas s'aimer lui-même n'a aucun moyen d'aimer autrui !

- Il est impossible de ne pas progresser quand on est assidu.

- La misère qui nous concerne chez l'autre n'est que le reflet de celle que nous avons su dépasser en nous-même.

- Après tout, qu'est-ce que la maladie, sinon un « j'ai mal » du corps nous hurlant aux oreilles que nous avons quelque chose à VOIR, à re-VOIR.

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