NAPOLÉON Ier

- Gustave Flaubert a dit de lui : Le petit Caporal n'était pas un géant.

- Jean Cocteau a dit de lui : Napoléon est une mauvaise plaisanterie qui a cessé d'en être une parce qu'elle a été bien racontée.

- La plus grande immoralité est de faire un métier que l'on ne connaît pas.

- Les vraies conquêtes sont celles que l'on fait sur l'ignorance.

- L'homme supérieur n'est sur le chemin de personne.

- En France, on n'admire que l'impossible.

- Il faut être plus grands, malgré nous.

- La seule victoire en amour, c'est la fuite.

- Sachez écouter, et soyez sûr que le silence produit souvent le même effet que la science.

- Pour moi, je n'ai qu'un besoin, celui de réussir.

- Le cœur d'un homme d'État doit être dans sa tête.

- Impossible n'est pas français.

- L'art de la police est de ne pas voir ce qu'il est inutile qu'elle voie.

- L'art d'être tantôt très audacieux et tantôt très prudent est l'art de réussir.

- Dans les révolutions, il y a deux sortes de gens : ceux qui les font et ceux qui en profitent.

- Du sublime au ridicule il n'y a qu'un pas.

- C'est le succès qui fait les grands hommes.

- L'imagination gouverne le monde !

- La faute est dans les moyens bien plus que dans les principes.

- Le sot a un grand avantage sur l'homme d'esprit : il est toujours content de lui-même.

- Les hommes de génie sont des météores destinés à brûler pour éclairer leur siècle.

- Les hommes ne sont ni généralement bons ni généralement mauvais, mais ils possèdent et exercent tout ce qu'il y a de bon et de mauvais ici-bas.

- On est toujours forcé de donner quelque chose au hasard.

- On ne jouit de soi-même que dans le danger.

- L'homme est né pour être heureux.

- L'anarchie ramène toujours au pouvoir absolu.

- Il faut toujours se réserver le droit de rire le lendemain de ses idées de la veille.

- Le meilleur moyen de tenir sa parole est de ne jamais la donner.

- On ne prend pas une femme par le raisonnement, on ne la prend pas par la prière, on la prend tout court.

- Une force mystérieuse me pousse vers un but que j'ignore. Tant que je ne l'aurai pas atteint, je serai invulnérable, et le jour où je ne lui serai plus nécessaire un souffle suffira pour me renverser.

- Ce qui est grand est toujours beau.

- Il n'y a que la religion qui puisse faire supporter aux hommes les inégalités de rang, parce qu'elle console de tout.

- Je sais, quand il le faut, quitter la peau du lion pour prendre celle du renard.

- La première des vertus est le dévouement à la patrie.

- La liberté de la pensée est la première conquête du siècle.

- Une société sans religion est un vaisseau sans boussole.

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« La glorieuse épopée de Napoléon - Les plus belles victoires de Napoléon »

- Soldats, vous êtes nus, mal nourris ; le gouvernement vous doit beaucoup, il ne peut rien vous donner. (...) Je vais vous conduire dans les plus fertiles plaines du monde. (...) Vous y trouverez honneurs, gloire et richesse (mars 1796 - à l'armée d'Italie)

- Soldats, vous avez en quinze jours remporté 6 victoires, pris 21 drapeaux, 55 pièces de canon, plusieurs places fortes, conquis la partie la plus riche du Piémont. Mais vous n'avez rien fait, puisqu'il vous reste à faire (mai 1796 - bataille de Lodi)

- Soldats, songez que du haut de ces pyramides, quarante siècles vous contemplent (juillet 1798 - bataille des pyramides)

- La Révolution est finie (fin 1799)

- La bataille d'Austerlitz est la plus belle de toutes celles que j'ai données... Jamais champ de bataille ne fut plus horrible. Puisse tant de malheur retomber enfin sur les perfides insulaires qui en sont la cause ! (2 décembre 1805 - bataille d'Austerlitz)

- Dieu, outre l'eau, l'air, la terre et le feu, a créé un cinquième élément, la boue (hiver 1806-1807 - campagne de Pologne)

- Puisque l'ennemi est têtu, il faut l'exterminer (21-22 avril 1809 - bataille d'Eckmühl)

- L'ennemi fuit en désordre, et tout marche selon mes vœux... Mes pertes sont assez fortes ; mais la victoire est décisive et complète (7 juillet 1809 - lendemain de la bataille de Wagram)

- Voilà la bataille que vous avez tant désirée. Désormais, la victoire dépend de vous ; elle nous est nécessaire (6 septembre 1812 - veille de la bataille de la Moskova)

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« La glorieuse épopée de Napoléon - De Bonaparte à l'Empereur »

- La femme est notre propriété, nous ne sommes pas la sienne ; car elle nous donne des enfants, et l'homme ne lui en donne pas. Elle est donc sa propriété comme l'arbre à fruit est celle du jardinier.

- Les hommes sont faits pour le grand jour. Les femmes sont faites pour l'intimité de la famille et pour vivre dans leur intérieur.

- Il vaut mieux que les femmes travaillent de l'aiguille que de la langue, surtout pour se mêler des affaires publiques.

- Je ne veux nullement à ma cour de l'empire des femmes. Elles ont fait tort à Henri IV et à Louis XIV ; mon métier à moi est bien plus grave que celui de ces princes, et les Français sont devenus trop sérieux pour pardonner à leur souverain des liaisons affichées et des maîtresses en titre.

- Le travail est mon élément, je suis né et construit pour le travail. J'ai connu la limite de mes jambes, de mes yeux, je n'ai jamais connu celle de mon travail.

- Les soldats avaient l'instinct de ma sympathie, ils me savaient leur protecteur.

- Soldats, vous avez conquis la paix ; vous allez revoir la France ! Donnez mon nom à vos enfants, je vous le promets ; et si parmi eux, il s'en trouve un digne de vous, je lui lègue mes biens et je le nomme mon successeur.

- Soldats, il n'est d'aucun d'entre vous qui veuille retourner en France par un autre chemin que celui de l'honneur ; nous ne devons y rentrer que sous des arcs de triomphe (1806)

- J'ai voulu vous réunir pour vous témoigner toute la satisfaction que m'inspire la belle conduite que vous avez eue à la bataille. J'ai perdu des braves ; ils étaient mes enfants, je le regrette ; mais enfin ils sont morts au champ d'honneur, ils sont morts comme de vrais soldats.

- Ce pays est couvert de morts et de blessés ! Ce n'est pas la belle partie de la guerre ; on souffre, et l'âme est oppressée de voir tant de victimes (Après la bataille d'Eylau, en 1807)

- Quel massacre, et sans résultat ; spectacle bien fait pour inspirer aux princes l'amour de la paix et l'horreur de la guerre.

- Les grands hommes sont des météores destinés à brûler la terre.

- Tous les hommes sont égaux devant Dieu ; la sagesse, les talents et les vertus mettent seuls de la différence entre eux.

- L'homme fait pour les affaires et l'autorité ne voit point les personnes ; il ne voit que les choses, leur poids et leurs conséquences.

- Aux yeux des fondateurs d'empires, les hommes ne sont pas des hommes, mais des instruments.

- Je n'ai qu'une passion, qu'une maîtresse, c'est la France ; je couche avec elle, elle ne m'a jamais manqué, elle me prodigue son sang, son trésor ; si j'ai besoin de 500 000 hommes, elle me les donne.

- On ne peut gouverner l'homme que par l'imagination ; sans l'imagination, c'est une brute ! Ce n'est pas pour cinq sous par jour ou pour une chétive distinction que l'on se fait tuer ; c'est en parlant à l'âme que l'on électrise l'homme.

- L'ambition est le principal mobile des hommes : on dépense son mérite tant qu'on espère s'élever.

- Il y a deux leviers pour remuer les hommes : la crainte et l'intérêt.

- Les hommes sont comme les chiffres, ils n'acquièrent de valeur que par leur position.

- Est-il rien de plus mobile et de plus expansif qu'une plume française ! Tel que j'aurai maltraité à mon lever va écrire dans le jour que je suis un tyran. La veille, il m'aura comblé de louanges, et le lendemain, il sera prêt à donner sa vie pour moi.

- L'opinion publique est une puissance invisible, mystérieuse, à laquelle rien ne résiste ; rien n'est plus mobile, plus vague et plus fort ; et toute capricieuse qu'elle est, elle est cependant vraie, raisonnable, juste, beaucoup plus souvent qu'on ne le pense.

- Un roi n'est pas dans la nature, il n'est que dans la civilisation. Il n'en est point de nu ; il n'en saurait être qu'habillé... Je sortais de la foule ; il me fallait de nécessité, me créer un extérieur, une certaine gravité, en un mot établir une étiquette ; autrement, l'on m'eût journellement frappé sur l'épaule.

- Il n'y a pas un homme plus pusillanime que moi quand je fais un plan militaire, je suis dans une agitation tout à fait pénible. (...) Je suis comme une fille qui accouche. Et, quand ma résolution est prise, tout est oublié, hors ce qui peut la faire réussir.

- Ne croyez pas que je n'aie pas le cœur sensible comme les autres hommes. Je suis même assez bonhomme. Mais, dès ma plus tendre jeunesse, je me suis appliqué à rendre muette cette corde qui, chez moi, ne rend aucun son... Sans ce travail sur moi-même, croyez-vous que j'aurais fait tout ce que j'ai fait ?

- C'est en me faisant catholique que j'ai fini la guerre de Vendée, en me faisant musulman que je me suis établi en Égypte et en me faisant ultramontain que j'ai gagné les esprits en Italie. Si je gouvernais un peuple de juifs, je rétablirais le temple de Salomon.

- ... Je ne puis croire tout ce que l'on m'enseigne en dépit de ma raison, sous peine d'être faux et hypocrite.

- Les peuples avec lesquels nous allons vivre sont mahométans ; leur premier article de foi est celui-ci : "Il n'y a pas d'autre Dieu qu'Allah, et Mahomet est son prophète". Ne les contredisez pas ; agissez avec eux comme nous avons agi avec les juifs, avec les Italiens ; ayez des égards pour leurs muftis et leurs imams, comme vous en avez eu pour les rabbins et les évêques (Avant le débarquement à Alexandrie, en Égypte, le 22 juin 1798)

- L'eau, l'air et la propreté sont les principaux articles de ma pharmacopée.

- Notre corps est comme une montre parfaite qui doit aller un certain temps ; l'horloger n'a pas la faculté de l'ouvrir, il ne peut la manier qu'à tâtons et les yeux bandés. Pour un qui, à force de la tourmenter à l'aide d'instruments biscornus, vient à bout de lui faire du bien, combien d'ignorants la détruisent ! (À Sainte-Hélène)

- Ce n'est qu'en Orient qu'il y a de grands empires (1797)

- Je vois que, si je reste, je suis coulé dans peu. Tout s'use ici, je n'ai déjà plus de gloire ; cette petite Europe n'en fournit pas assez. Il faut aller en Orient, toutes les grandes gloires viennent de là (avant l'expédition d'Égypte, en 1798)

- Si Saint-Jean-d'Acre eût cédé à l'armée française, une grande révolution s'accomplissait dans l'Orient, le général en chef y fondait un empire, et les destinées de la France se trouvaient livrées à d'autres combinaisons.

- Tout ce qui arrivera d'heureux ou de malheureux aux Ottomans sera heureux ou malheureux pour la France (1806)

- La présence du général est indispensable : c'est la tête, c'est le tout d'une armée !

- Ne vous y trompez pas, je suis Empereur. Je suis de la meilleure race des César, celle qui fonde.

- César avait bien raison de citer sa fortune et de paraître y croire. c'est un moyen d'agir sur l'imagination de tous sans blesser l'amour-propre de personne.

- Pendant que j'étais à la tête des affaires, je puis dire que la France se trouvait dans le même état que Rome lorsqu'on déclarait qu'un dictateur était nécessaire pour sauver la République (À Sainte-Hélène)

- Je ne tiens pas la couronne de mes pères mais de la volonté de la nation qui me l'a donnée.

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- Je suis un homme de raison, je ne crois pas aux superstitions !

- En politique, une absurdité n'est pas un obstacle.

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« Les Batailles de Napoléon (1796-1807) »

- La connaissance des hautes parties de la guerre ne s'acquiert que par l'étude de l'histoire des guerres et des batailles des grands capitaines et par l'expérience.

- Mon ambition est si intimement unie à mon être qu'elle n'en peut être distinguée.

- Il en est des systèmes de guerre comme des sièges de place, il faut réunir ses feux contre un seul point. La brèche faite, l'équilibre est rompu, tout le reste devient inutile (19 juillet 1794)

- L'art de la guerre est un art simple et tout d'exécution ; il n'y a rien de vague ; tout y est bon sens, rien n'y est idéologie.

- Ce n'est pas un génie qui me révèle tout à coup, en secret, ce que j'ai à dire ou à faire dans des circonstances inattendues pour les autres, c'est la réflexion et la méditation (À Sainte-Hélène)

- On a attribué à la fortune mes plus grands actes, et on ne manquera pas d'imputer mes revers à mes fautes ; mais si j'écris mes campagnes, on sera bien étonné de voir que dans les deux cas ma raison et mes facultés ne s'exercèrent qu'en conformité avec les principes (14 novembre 1816)

- La guerre est une affaire de tact. La première chose est de savoir contre qui et avec qui on guerroie.

- Les Français sont les plus braves qu'on connaisse ; dans quelque position qu'on les essaie ils se battront ; mais ils ne savent pas se retirer devant un ennemi victorieux. S'ils ont le moindre échec, ils n'ont plus ni tenue ni discipline ; ils vous glissent dans la main (novembre 1816)

- Mes batailles n'avaient point d'unité de lieu, d'action, d'intention. Elles n'étaient jamais qu'une partie de très vastes combinaisons (28 août 1816)

- Le vulgaire appellerait cela bonheur et ce ne serait pourtant que la propriété du génie.

- Dans la guerre comme dans la mécanique, le temps est le plus grand élément entre le poids et la puissance (14 janvier 1809)

- La force d'une armée s'évalue par la masse multipliée par la vitesse.

- À la guerre, les trois quarts des affaires sont des affaires morales ; la balance des forces réelles n'est que pour un autre quart.

- Soldats, je suis content de vous : vous avez, à la journée d'Austerlitz, justifié tout ce que j'attendais de votre intrépidité. Vous avez décoré vos aigles d'une gloire immortelle (2 décembre 1805)

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- Le pouvoir c'est en artiste que je l'aime.

- La guerre a été dans mes mains l'antidote de l'anarchie.

- Je n'ai jamais fait de conquêtes qu'en me défendant. L'Europe n'a jamais cessé de combattre la France à cause de ses principes. J'étais forcé d'abattre sous peine d'être abattu.

- Une puissance supérieure me pousse à un but que j'ignore ; tant qu'il ne sera pas atteint je serai invulnérable, inébranlable ; dès que je ne lui serai plus nécessaire, une mouche suffira pour me renverser.

- Ce n'est pas comme général que je gouverne, mais parce que la Nation croit que j'ai les qualités civiles propres au gouvernement.

- Mon pouvoir tient ma gloire et ma gloire aux victoires que j'ai remportées. Ma puissance tomberait si je ne lui donnais pas pour base encore de la gloire et des victoires nouvelles. La conquête m'a fait ce que je suis, la conquête seule peut me maintenir.

- On gouverne mieux les hommes par leurs vices que par leurs vertus.

- Les grands hommes ne sont jamais cruels sans nécessité.

- Les hommes qui ont changé l'univers n'y sont jamais parvenus en gagnant des chefs; mais toujours en remuant des masses.

- Le temps est le grand art de l'homme.

- Un homme, véritablement homme, ne hait point; sa colère et sa mauvaise humeur ne vont point au-delà de la minute.

- Presque jamais l'homme n'agit par acte naturel de son caractère, mais par une passion secrète du moment, réfugiée, cachée dans les derniers replis du cœur.

- Si vous aimez à étudier les hommes, apprenez jusqu'où peut aller la patience, et tout ce qu'on peut dévorer.

- Bon Dieu ! que les hommes de lettres sont bêtes !

- Rien de plus impérieux que la faiblesse qui se sent étayée de la force ; voyez les femmes.

- Ce n'est pas possible : cela n'est pas français.

- Le peuple français a deux passions également puissantes qui paraissent opposées et qui cependant dérivent du même sentiment, c'est l'amour de l'égalité et l'amour des distinctions.

- Les Français se sont pris d'une belle passion pour déshonorer et discréditer eux-mêmes leur gloire.

- Les Français ne sont pas changés par 10 ans de révolution, ils sont ce qu'étaient les gaulois, fiers et légers. Ils n'ont qu'un sentiment: l'honneur.

- On ne fait de grandes choses en France qu'en s'appuyant sur les masses.

- Le soldat français est plus difficile à conduire qu'un autre. Ce n'est point une machine qu'il s'agit de mouvoir, c'est un être raisonnable qu'il faut diriger.

- Tout homme qui estime la vie plus que la gloire nationale et l'estime de ses camarades ne doit pas faire partie de l'armée française.

- L'armée c'est la nation.

- Le meilleur soldat n'est pas tant celui qui se bat que celui qui marche.

- La première qualité du soldat est la constance à supporter la fatigue, la valeur n'est que la seconde.

- La vie est un songe léger qui se dissipe.

- Nous naissons, nous vivons, nous mourons au milieu du merveilleux.

- Il y a autant de vrai courage à souffrir avec constance les peines de l'âme qu'à rester fixe sous la mitraille d'une batterie.

- L'absence guérit les petites passions, il accroît les grandes.

- Le bonheur tient aux événements, la félicité tient aux affections.

- L'homme n'a pas d'amis, c'est son bonheur qui en a.

- Il faut vouloir vivre et savoir mourir.

- La mort n'est rien, mais vivre vaincu et sans gloire, c'est mourir tous les jours.

- L'homme n'est jamais si grand qu'à genoux devant Dieu.

- Les agresseurs ont tort là-haut; ils ont raison ici-bas.

- De tout temps la facilité et l'ignorance de la multitude ont été la cause de la plupart des guerres civiles.

- L'Angleterre trafique de tout, que ne se met-elle à vendre de la liberté.

- Il est de la sagesse et de la politique de faire ce que le destin ordonne et d'aller où la marche irrésistible des événements nous conduit.

- À tout peuple conquis il faut une révolte.

- La haute politique n'est que le bon sens appliqué aux grandes choses.

- Si les crimes et les délits augmentent, c'est une preuve que la misère s'accroît, que la société est mal gouvernée. Leur diminution est la preuve du contraire.

- Il n'est point de petits événements pour les nations et les souverains : ce sont eux qui gouvernent leurs destinées.

- La morale publique est le complément naturel de toutes les lois : elle est à elle seule tout un code.

- La diplomatie est la police en grand costume.

- Les grands orateurs qui dominent les assemblées par l'éclat de leur parole sont, en général, les hommes politiques les plus médiocres : il ne faut pas les combattre par des paroles, ils en ont toujours de plus ronflantes que les vôtres ; il faut opposer à leur faconde un raisonnement serré, logique ; leur force est dans le vague, il faut les ramener dans la réalité des faits : la pratique les tue.

- Le mensonge n'est bon à rien, puisqu'il ne trompe qu'une fois.

- Quand on connaît son mal moral, il faut savoir soigner son âme comme on soigne son bras ou sa jambe.

- On ne monte jamais si haut que quand on ne sait pas où l'on va.

- Un bon croquis vaut mieux qu'un long discours.

- On peut donner une première impulsion aux affaires ; après, elles vous entraînent.

- Vous devez tout voir, tout entendre et tout oublier.

- On déjoue beaucoup de choses en feignant de ne pas les voir.

- Intimer un ordre c'est intimider un regard.

- Le vrai courage, c'est celui de trois heures du matin.

- On ne fait bien que ce qu'on fait soi-même.

- En guerre comme en amour, pour en finir, il faut se voir de près.

- Tous les événements ne tiennent qu'à un cheveu.

- Qui sait flatter sait aussi calomnier.

- Le moyen d'être cru est de rendre la vérité incroyable.

- Les affaires interminables sont celles où il n'y a pas de difficultés.

- Le grand orateur du monde, c'est le succès.

- Il n'y a que deux puissances au monde, le sabre et l'esprit : à la longue, le sabre est toujours vaincu par l'esprit.

- Le canon a tué la féodalité : l'encre tuera la société moderne.

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« Napoléon - Un destin inachevé »

- On a souvent vanté la force de mon caractère ; je n'ai été qu'une poule mouillée, surtout pour les miens ; et ils le savaient bien : la première bourrade passée, leur persévérance, leur obstination l'emportaient toujours ; et, de guerre lasse, ils ont fait de moi ce qu'ils ont voulu (24/9/1816)

- Avec les Français, il faut, comme avec les femmes, ne pas faire de trop longues absences.

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- Si la perfection n'était pas chimérique, elle n'aurait pas tant de succès.

- L'histoire est une suite de mensonges sur lesquels on est d'accord. La vérité historique est souvent une fable convenue.

- Lorsqu'un gouvernement est dépendant des banquiers pour l'argent, ce sont ces derniers, et non les dirigeants du gouvernement qui contrôlent la situation, puisque la main qui donne est au-dessus de la main qui reçoit : l'argent n'a pas de patrie ; les financiers n'ont pas de patriotisme et n'ont pas de décence ; leur unique objectif est le gain.