Jean-Paul SARTRE
- Jean Cocteau a dit de lui : Sartre, si généreux, si intéressé par toute chose, est tombé à pic pour servir d'excuse à toute une jeunesse vide (qui ne l'a pas lu).
- Claude Roy a dit de lui : Quand Simone de Beauvoir raconte ses voyages avec Sartre, c'est la famille Fenouillard existentialiste. Quand Sartre le raconte, c'est un ambassadeur extraordinaire en mission qui rend compte de son enquête planétaire.
- L'être dit libre est celui qui peut réaliser ses projets.
- Quand les riches se font la guerre, ce sont les pauvres qui
meurent.
- Moi seul peux décider à chaque moment de la portée du passé.
- Tous les moyens sont bons quand ils sont efficaces.
- Le désir s'exprime par la caresse comme la pensée par le
langage.
- Pas besoin de grill, l'enfer c'est les autres.
- Si grave que soit le jeu, si raisonnables et sérieux que nous
soyons, c'est quand même le projet de séduire les femmes qui
est au poste de commande.
- L'homme se fait ; il n'est pas tout fait d'abord, il se fait en
choisissant sa morale, et la pression des circonstances est telle
qu'il ne peut pas ne pas en choisir une.
- Ceux qu'on aime, on ne les juge pas.
- Je déteste les victimes quand elles respectent les bourreaux.
- Un intellectuel, pour moi, c'est cela : quelqu'un qui est
fidèle à un ensemble politique et social, mais qui ne cesse de
le contester.
- À moitié victime, à moitié complice, comme tout le monde.
- Chaque homme doit inventer son chemin.
- Il est toujours facile d'obéir, si l'on rêve de commander.
- Il faut bien tuer ce qu'on aime.
- L'argent n'a pas d'idées.
- L'enfer, c'est les autres.
- L'homme est à inventer chaque jour.
- L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous
faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous.
- La médiocrité ne s'imite pas.
- On ne peut vaincre le mal que par un autre mal.
- Serions-nous muets et cois comme des cailloux, notre passivité
même serait une action.
- [...] pour que l'événement le plus banal devienne une
aventure, il faut et il suffit qu'on se mette à le raconter.
- La patrie, l'honneur, la liberté, il n'y a rien : l'univers tourne autour d'une paire de fesses, c'est tout...
- L'obscénité du sexe féminin est celle de toute chose béante : c'est un appel d'être, comme d'ailleurs tous les trous...
- La violence est injuste d'où qu'elle vienne.
- On ne fait pas ce qu'on veut et cependant on est responsable de ce qu'on est.
- L'essentiel n'est pas ce que l'on fait de l'homme, mais ce qu'il fait de lui-même à partir de ce qu'on lui a donné.
- Faire, et en faisant, se faire.
- On peut toujours faire quelque chose de ce qu'on a fait de nous.
- Se contenter dexister, cest se boire sans soif.
- L'homme est fondamentalement désir d'être et le désir est manque.
- Le faire est révélateur de lêtre.
- Il n'y a pas de sentiment plus commun que de vouloir être différent.
- Lexistence précède lessence.
- On ne met pas son passé dans sa poche ; il faut avoir une maison pour l'y ranger.
- Nous appellerons émotion une chute brusque de la conscience dans le magique.
- Il y a 50 ans que le peuple et les intellectuels sont séparés. Il faut qu'ils ne fassent plus qu'un.
- Un droit n'est jamais que l'autre aspect d'un devoir.