Paul-Jean TOULET

- Il y a des gens qui ont la susceptibilité de l'huître. On ne peut les toucher sans qu'ils se contractent.

- Dans la vie il faut savoir compter, mais pas sur les autres.

- Apprends à te connaître : tu t'aimeras moins ; et à connaître les autres, tu ne les aimeras plus.

- J'écoute résonner tout bas le glas de ma jeunesse.

- La fièvre, à ce que l'on dit, nous délivre des puces, et l'infortune de nos amis.

- Il faudrait considérer ses opinions comme des costumes, et en changer selon la saison, l'heure et le milieu.

- La condition de comprendre, ce n'est pas l'intelligence, c'est l'amour.

- Le pardon n'est peut-être que la forme la plus raffinée de la vengeance.

- La volupté, à son comble, participe de l'anonymat. C'est quelque chose noire, et sans limites, où s'efface le nom de l'amant, comme, dans l'ivresse, le cru du vin.

- Parmi beaucoup de bêtes dangereuses, la Providence a placé les amis autour de nous.

- Quelquefois, à travers les yeux de ton ami, tu vois un inconnu qui te regarde.

- Quand on a raison, il faut raisonner comme un homme ; et comme une femme, quand on a tort.

- Il faut à la douleur bien de la sincérité pour qu'elle ne soit pas flattée secrètement d'être en spectacle.

- Si tu as peur de la mort, n'écoute pas ton cœur battre la nuit.

- Quand tourne le vent on accuse les girouettes.

- Un mari qu'on aime d'amour, ce n'est pas un mari, c'est un amant.

- Une amitié acquise, c'est une servitude ; perdue, c'est un deuil.

- L'amour et la scarlatine sont plus dangereux à proportion qu'on a vieilli.

- La charité n'est jamais perdue, pour ceux qui la font.

- Aimer moins, ou ne plus aimer, c'est tout de même.

- Les femmes et les montres ne sont jamais à l'heure qu'on voudrait.

- C'est à choisir : de connaître l'homme et de ne l'aimer pas ; ou de l'aimer sans le connaître.

- Tout se paie, et la honte quelquefois aussi cher que la gloire.

- La femme nous pardonne rarement d'être jaloux, jamais de ne l'être pas.

- En amour comme en maladie les rechutes sont graves.

- Aimer son mari, c'est payer un fournisseur. Aimer un amant, c'est donner aux pauvres.

- Bienheureux les sots. Ils ne s'aperçoivent pas de leur solitude.

- Il est moins doux d'assouvir son amour que de satisfaire sa vengeance.

- La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes.

- Le temps passe. Ah, si on pouvait le regarder passer. Mais hélas, on passe avec lui.

- Si tu pleures de joie, ne sèche pas tes larmes : tu les voles à la douleur.