Georges FEYDEAU
- Il n'y a rien de menteur comme un homme, si ce n'est une
femme.
- Les joies de la famille sont si délicates qu'il faut être
seul pour bien les apprécier.
- La paresse est la mère miraculeuse du travail... parce que le
père est totalement inconnu.
- C'est avec les sourds qu'on s'entend le mieux.
- Si tu veux l'oubli, ne cherche pas à oublier.
- J'aime encore mieux du sale argent qu'on a que du propre argent
qu'on n'a plus.
- Sache toujours ce que tu dis et dis rarement ce que tu fais.
- Les femmes ont généralement une prédilection pour les imbéciles
parce qu'elles s'imaginent que c'est le sentiment qu'elles
inspirent qui les rend stupides. Si elles tombent sur un homme
d'esprit, le plus grand triomphe pour elles, c'est de pouvoir se
dire qu'elles l'ont enfin rendu idiot.
- En amour, quand elles s'y mettent, ce sont les femmes du monde
qui font le moins d'embarras.
- L'amour, ça demande le plein feu. Ce n'est pas une chose qu'on
entretient au bain-marie.
- La chambre commune, c'est la sauvegarde de la fidélité
conjugale. C'est même ce qui fait la force des unions libres.
- L'homme est fait pour la femme. La femme est faite pour l'homme...
surtout en province, où il n'y a pas de distraction.
- Le mariage est l'art difficile, pour deux personnes, de vivre
ensemble aussi heureuses qu'elles auraient vécues seules,
chacune de leur côté.
- Moi, je trouve qu'on doit avoir les mêmes égards pour sa maîtresse
que pour sa légitime. Par conséquent, je la trompe !
- Il n'y a que dans ces courts instants où la femme ne pense
plus du tout à ce qu'elle dit qu'on peut-être sûr qu'elle dit
vraiment ce qu'elle pense.
- Quand une femme parle, c'est pour ne rien dire. Donc, quand
elle ne dit rien, c'est qu'elle parle.
- Les maris des femmes qui nous plaisent sont toujours des imbéciles.
- Ah ! si on pouvait voir les femmes vingt ans après, on ne les
épouserait pas vingt ans avant.
- Les femmes ne vous permettent pas de les lâcher quand vous en
avez assez d'elles. Elles vous le permettent quand vous n'avez
plus assez pour elles.
- Le grand tort que nous avons, nous autres femmes, c'est, pour
amant, de chercher toujours un homme que nous aimons, alors que
la vérité serait d'en chercher un qui nous aime.
- Si les maris pouvaient laisser leurs femmes avoir un ou deux
amants pour leur permettre de comparer, il y aurait beaucoup plus
de femmes fidèles.
- Il suffit qu'un homme donne le bras à la femme aimée pour
qu'il paraisse piteux et ridicule.
- L'amour propre et l'amour, ça ne va pas ensemble. Si même il
y en a un qu'on appelle propre, c'est pour le distinguer de
l'autre, qui ne l'est pas.
- On n'achète pas les tableaux parce qu'on les aime, on les aime
parce qu'on les achète.
- Cette femme est si gigantesque qu'il faut un album spécial
pour mettre ses photographies.
- Le rhume de cerveau ne s'attrape que dans la plus profonde
intimité.
- Un monsieur tire et tue un homme. On le traite de maladroit. Un
monsieur tire et manque un lapin. On le traite de maladroit.
L'adresse change donc suivant le gibier.
- Les livres sont des amis parfaits. Mais il y a une chose qu'ils
ne peuvent souffrir, c'est d'être prêtés. Ils sont alors si
vexés qu'ils ne reviennent jamais.
- Je ne peux supporter la douleur que quand elle ne fait pas
souffrir.
- La vie est courte mais je m'ennuie tout de même.
- Il n'y a pas un drame humain qui n'offre quelques aspects très
gais.
- Les jolies femmes respirent souvent la vertu, mais elles s'essoufflent vite.
- L'argent ne fait pas le bonheur. C'est même à se demander pourquoi les riches y tiennent tant.